Ensemble de 3 cahiers manuscrits comprenant des pièces de théâtre inédites

QUÉRELLES Alexandre de, comte (17..- après 1869)

Pièces de théâtre et autres

France, Dreux, 1830-1865

In-4, 3 volumes + 1 ; cahiers recouverts de toile brune et noire.

Dimensions : H. 300 × L. 200 mm environ.

English abstract

[QUÉRELLES Alexandre de (Count)]
Pièces de théâtre et autres, some unpublished
In French, manuscripts on paper
France, Dreux, 1830-1865


Three handwritten notebooks including unpublished plays. Count Alexandre de Quérelles (died after 1869) was a French playwright known for his comedies but also for his legitimist positions under the Monarchie
de Juillet. He was one of the editors of the Populaire Royaliste, a legitimist newspaper run by Alfred Nettement (1805-1869), published from 1837 to 1839.


Sold with: Henry MONNIER, Les diseurs de riens, Paris, [circa 1853]: autograph manuscript of one of the texts included in Les bourgeois de Paris (Charpentier, 1854).

Le comte Alex­an­dre de Quérelles (17..- après 1869) est un auteur dram­atique français con­nu pour ses comédies mais aus­si pour ses prises de pos­i­tion légit­im­iste sous la Mon­arch­ie de Juil­let. Il est l’un des rédac­teurs du Pop­u­laire Roy­al­iste, journ­al légit­im­iste dirigé par Alfred Nette­ment (1805−1869) qui sera pub­lié dur­ant deux années, de 1837 à 1839. De nom­breux his­tori­ens se sont penchés sur la tent­at­ive légit­im­iste de 1832 par la duch­esse de Berry : Alfred Nette­ment est le premi­er, en 1837, accom­pag­né du comte de Quérelles. Ce rôle lui tient beau­c­oup à cœur, ce que l’on per­çoit dans de nom­breuses sig­na­tures manuscrites com­prises dans ces cahiers.

La renom­mée de Quérelles est faite lors de la pub­lic­a­tion de Madame, duch­esse de Berry en 1832 et de sa comédie en cinq act­es et en vers, le Mis­an­thrope poli­tique en 1835, dédiée à Alfred Nette­ment, qui s’exerça lui-même à maintes reprises dans le rôle de dram­at­urge. Dans la pré­face de l’édition de 1846, Nette­ment dit de Quer­elles « [qu’il] a com­pris cette mis­sion de la comédie [de demander ses inspir­a­tions au présent] dans notre époque. Le Mis­an­thrope poli­tique en offre une preuve hon­or­able pour son auteur. »

La presse de l’époque en fait d’ailleurs l’éloge : « On parle tou­jours dans le monde lit­téraire du Mis­an­thrope poli­tique, comédie en 5 act­es et en vers, des­tiné à la scène française. On annonce que cet ouv­rage, attribué à la plume roy­al­iste de M . le comte Alex­an­dre de Quer­elles, sera lu inces­samment au théâtre. »[1].

Les trois cahiers manuscrits sont vraisemblable­ment une partie de nom­breux cahiers qu’a rédigé le comte de Quérelles pour ses pièces de théâtre (l’un est titré « VIIème cah­i­er »). Cet échan­til­lon est intéress­ant car com­prend des pièces inédites, non pub­liées par l’auteur mais mal­gré tout produites sur scène au théâtre du Mont-Parnas­se pour deux d’entre elles, mais aus­si des mor­ceaux plus intimes avec les acrostiches dédiés à des femmes de sa famille (sa femme Alex­an­drine P., sa mère, et des comt­esses) (2ème cah­i­er, p. 199).

Texte :

1er cah­i­er : Œuvres diverses. Pièces de théatre représentées en 1850, & &. (2 ff. de titre, 273 pp. (erreur de numéro­ta­tion à partir de la page 118 [218]), f. « Table des Matières », f. bl.) :

  • Le Che­va­lier de L’Ours blanc, vaudeville en un acte par le Cte Alex­an­dre…. Première représent­a­tion le 17 mars 1850 au Théâtre du Mont-Parnas­se, pp. 1 – 46
  • Le Fils d’un Roi, drame his­torique en 5 act­es en prose par le Cte Alex­an­dre de Quérelles. Première représent­a­tion le 26 mars 1850 au Théâtre du Mont-Parnas­se, pp. 47 – 214
  • Quelques Art­icles de journaux, ren­dus-comptes, pp. 215 – 216
  • Var­iétés, pp. 216 – 273

2ème cah­i­er : Œuvres inédites, Pièces de Théatre. Acrostiches. Pensées et Aph­or­ismes (2 ff. de titre, 249 pp., f. « Table des Matières », f. bl.) :

  • Rotrou, drame his­torique en deux act­es en vers, Par­is le 17 décembre 1864, pp. 1 – 42
  • Les suites d’une Imprudence, drame en 3 act­es en prose, Dreux le 22 mai 1837, pp. 43 – 125
  • Une Ven­geance de femme, comédie en un acte en vers, 22 mai 1838, pp. 125 [155]-161
  • Ma Corbeille de Fleurs, Acrostiches, pp. 163 – 199
  • Pensées et Aph­or­ismes, pp. 201 – 249 (pp. 235 – 236 ori­ginelles arrachées)

3ème cah­i­er : Pièces de Théatre. 1835 (VIIème cah­i­er) (1 f. bl., 1 f. rap­porté avec « 1835 », 1 f. de titre et d’hommage, 311 pp., f. bl., f. « Table des Matières », f. bl.) :

  • La Sym­path­ie, Opéra comique en un acte, 5 novembre 1835, pp. 1 – 37
  • 1869 ! L’Antipathie ! ou Chi­en et Chat…, comédie en un acte en prose, Par­is, le jeudi 19 Août 1869 à minu­it, p. de titre et de dédicace seule­ment. L’auteur a réser­vé des pages blanches pour écri­re cette pièce mais ne la finale­ment pas écrite, pp. 39 – 100
  • Alcibi­ade et Leu­cippe, opéra comique en 3 act­es, Par­is le 17 mars 1827, pp. 103 – 157
  • Le Cous­in du Grand Shah de Perse ! ou Encore des Rico­chets, comédie de Mœurs et anec­dotique en prose en 2 act­es, Par­is les 7, 9 et 11 décembre 1852. L’auteur a réser­vé des pages blanches pour écri­re cette pièce mais ne la finale­ment pas écrite, pp. 159 – 230
  • Bio­graph­ies ! (Le Druide, & & :.), pp. 233 – 304 (suite erreur dev­rait être 302)
  • Couplets demandés pour la Dis­tri­bu­tion des prix de Mlle Chau­vin, pp. 301 (en fait 307)- 305

Marque : Cachet de proven­ance des cahiers, « Pape­ter­ie Guil­lard, Paris ».

[1] Le Reven­ant, volume 1, n° 313, 8 novembre 1832, p. 4

L’on joint :

[MANUSCRIT]. [MON­NI­ER Henry]. 

Les dis­eurs de riens.

France, Par­is, [vers 1853]

In-4 oblong, 1 f. bl., 21 ff. contre­collés (numérotés 22), 1 f. bl., encre brune sur papi­er. (Demi reli­ure chag­rin, contre­plats de papi­er mar­bré, dos titré « Henry Mon­ni­er – Les dis­eurs de riens – Manuscrit auto­graphe signé »).

Dimen­sions : H. 208 × L. 281 mm

Manuscrit auto­graphe com­plet d’un des textes qui com­posent Les bour­geois de Par­is (paru chez Char­pen­ti­er, 1854).

Dram­at­urge et artiste français, Henry Mon­ni­er (1799−1877) découvre la litho­graph­ie en Ang­le­terre et côtoie les plus grands artistes de l’époque (Alex­an­dre Dumas, Stend­hal, Delacroix, Balzac, …). Il excellera en cari­ca­tur­ant les mœurs et prot­ag­on­istes de son temps.

Dès les années 1850, il délaisse la cari­ca­ture pour se con­sacrer à l’écriture de pièces de théâtre. Après les Scènes de la ville et de la cam­pagne de 1841 et la pièce à suc­cès Grandeur et décadence de M. Joseph Prud­homme (1852), Henry Mon­ni­er met ici en scène les tra­vers de la petite bour­geois­ie par­is­i­enne. La pièce déb­ute chez Mon­sieur Matou à Paris.

Le manuscrit, signé à la fin, semble avoir servi à l’impression. Nom­breuses rat­ures et corrections.